Theresa Dujardin Ass

Corpus delicti

Corpus delicti

Mort délicieuse à Kerroc’h Penarmor

Isabelle Martin-Anderson

Mais qu’est-ce qui a bien pu décider cette ancienne chanteuse à s’installer du jour au lendemain au bout du bout de la Bretagne ? Qu’a donc Kerroc’h Penarmor, 4.300 habitants l’hiver, pour attirer tous ces personnages aux habitudes bien parisiennes ? Parmi ces gens qui s’extasient sur un type qui est tombé dans les toilettes municipales, ou qui a raté un virage en percutant une vache. Et qui s’inquiètent pour la vache ?
Pour Mikaël Le Bannec, détective spécialisé dans l’escroquerie, c’est simple : il vient soigner sa mère. Il croisera un journaliste local fort peu à cheval sur la vérité, un homme à tout faire au passé d’assassin et une guide italienne au comportement plus que louche – sans compter un gothique hérissé de pointes et une pharmacienne parfois fâchée avec le secret professionnel.
Et si, au final, il ne restait qu’un refrain aux airs bien innocents ?

Corpus Delicti est la seconde enquête bretonne, après Requiem Placebo.
Elle démarre une mythologie sur laquelle s’appuieront tous les enquêtes suivantes situées dans ce coin le plus reculé de Bretagne. Elle introduit plusieurs personnages que nous retrouverons d’affaire en affaire suivante – et en premier lieu le village.
La ville de pierre au bout sur la mer – pour traduire son nom breton – est un microcosme à lui tout seul. Il aligne des commerçants de village bien implantés, plus de cafés que d’habitants, des bretonnants butés et des édiles aussi portés sur leur réélection que des présidents de la République. Le quotidien y est davantage réglé par les marées (pêcheurs et école de voile en tête) que par le vent : on sort quand il fait beau. Et naturellement, tout le monde se connaît…

Comme dans l’opus précédent, une playlist permet au lecteur d’écouter en fond sonore les musiques entendues dans le cours de l’histoire.