Le whodunnit est né en Angleterre au début du XXème siècle.
Comme son nom l’indique, il s’agit de découvrir qui a fait quoi – le quoi étant généralement un meurtre. Mais ce peut être aussi un vol, une arnaque, la cache d’un trésor… Et aucun suspect ne sortira d’un chapeau : on les rencontre tous au fil de l’histoire.
La reine du whodunnit est aussi la reine du crime. A la fin de chaque enquête, Hercule Poirot réunit tout le monde dans la pièce, et explique comment il a trouvé qui a fait quoi. De même, Sherlock Holmes, entassant les indices, mène le docteur Watson vers la résolution de l’énigme. Le lecteur a cherché en même temps qu’eux – il n’a pas toujours trouvé.
La seconde caractéristique du whodunnit est aussi celle du cosy mystery : l’absence de violence. Ici, on ne patauge pas dans le sang, on ne souffre pas la mort sous les coups de l’assassin. Le tout s’apparente davantage à un jeu de piste ou à une chasse au trésor, qu’à une série noire ou un thriller. Ceux qui tremblent dans un whodunnit, ce sont les personnages – jamais le lecteur.
Enfin, le cadre est généralement un château anglais isolé dans la campagne, une grande demeure ombragée de roses grimpantes, un hôtel de luxe au bord de la mer. Tous endroits où l’on s’attend, tout naturellement, à découvrir un meurtre à l’heure du thé ou un cadavre dans la bibliothèque…
Mikaël Le Bannec est un détective privé tout ce qu’il y a de plus officiel, avec licence et carte professionnelle délivrée par la Préfecture. Sa spécialité, ce sont les détournements de fonds – son quotidien, l’étude de listings informatiques dans lesquels il dénichera l’escroquerie ou la malversation.
Ca, et le latin de cuisine…
Naturellement, ce ne sont pas ces enquêtes-là qu’il va nous raconter. Elles manquent de spectaculaire. Il choisira plutôt les morts inexpliquées, les blanchiments de fonds internationaux, les piratages sur le Net. Il nous fera pénétrer dans les milieux assez riches pour se permettre de l’embaucher : grandes sociétés, cabinets d’avocats internationaux, haute bourgeoisie n’ayant qu’une notion très vague de ce à quoi ressemble la vraie vie. Et en particulier, la vraie vie d’un enquêteur qui ne travaille pas tous les jours.
Mais c’est bien lui qui raconte : le lecteur avance au même rythme que lui, dans les mêmes chemins de traverse – trébuche sur les mêmes pièges, tombe sous le charme des mêmes rencontres. Il n’est cependant pas en position de tout savoir : il reste toujours des lacunes, que le lecteur comble… ou non.
A la fin, s’il découvre qui l’a fait, il ne fera pas forcément éclater la vérité. Il la doit à son client, pas aux autorités. Au client en question à décider de la suite : poursuivre ou non en justice. Et vu ce qu’il a à cacher, rien n’est moins sûr…
Une playlist placée en début d’ouvrage permet au lecteur d’écouter en fond sonore les musiques entendues dans le cours de l’histoire.
Associés dans le crime, aurait écrit Agatha Christie si elle avait inventé nos deux jeunes entrepreneurs.
Ici, le whodunnit s'associe à l'un des plus anciens thèmes du roman classique : l'armchair detective. Mais il faut le lire pour le comprendre.
Associés, Gwynnefar et Annaëg le sont, certes, pour une bonne cause : basés à Carhaix, ils ont monté une micro-entreprise, Assassin’s Tour. Son objectif : organiser des escape games dans les lieux mystérieux de Bretagne. Ce qui va les amener à se pencher sur des crimes non résolus - crimes qu’ils auront à cœur de résoudre alors que plus personne ne s’y intéresse.
Leur première aventure étant en lice pour le prix du polar RozNoir de Perros-Guirec, c’est la seconde enquête qui démarre notre collaboration avec l’auteur. Avec un credo : faire revivre l’histoire et les légendes du Duché en les dépoussiérant de leur romanesque pour les remettre dans le contemporain.